Bien que n’ayant pas trop souffert des confinements à répétition, mon travail photographique a été grandement délaissé. L’absence de voyage, la réduction des contacts avec les amis et les collègues… Je me suis un peu focalisé sur autre chose.
La visite de l’exposition « Le grand jeu » de Cartier Bresson au palais Grassi à Venise aura été un des points culminants de mon activité photographique de l’année 2020/2021. L’autre sommet aura été la sortie de l’ouvrage « Tirages Fresson » de Bernard Plossu en novembre dernier.
Le tirage Fresson est un procédé mis au point par Théodor Fresson vers 1890. Ses fils Pierre et Edmond, puis de leurs enfants ont fait évoluer ce procédé jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de tirage au charbon à l’origine destiné au noir et blanc, qui a été adapté à la couleur en 1952. Le procédé consiste dans une décomposition de l’image en planche monochrome sur un principe de quadrichromie…
Cette technique très artisanale donne des images très mates, aux lumières douces avec un beau grain marqué et des couleurs chaudes.
https://galerie-photo.com/atelier-fresson.html
Les tirages de Bernard Plossus réunis dans cet ouvrage forment une rétrospective des années 70 jusqu’à aujourd’hui. Des paysages italiens, des vues de l’ouest américain ou des jardins de Giverny… avec le grain, les couleurs et les fantastiques prises de vue.
https://www.galeriecameraobscura.fr/artistes/plossu/galeries/gallerie_06/galerie_index.html
https://www.mep-fr.org/event/litalie-de-bernard-plossu/
Je suis particulièrement sensible à ce rendu que je cherche a retrouver dans le traitement de mes tirages.
Dès la fin du confinement et des assignations à résidence, je suis allé chez des amis dans l’extrême sud de l’Italie : Le Salento dans les pouilles et à Matera dans les Basilicates. Les lumières en cette fin de printemps étaient magnifiques, j’ai travaillé les tirages suivants dans l’esprit du ce procédé :
En 2015, pour commémorer les 10 ans du classement du Havre au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, le musée d’Art Moderne André Malraux avait invité Bernard Plossu pour une exposition remarquable : Le Havre en noir et blanc.
En me replongeant dans mes archives, j’ai retrouvé ces quelques clichés de Montréal, dernière destination lointaine que j’ai visité en février 2020 avant le début de cette pandémie.
