Les portfolios… sont des séries de photographies traitées avec soin pour créer un fil esthétique, culturel ou narratif cohérent.
Bien sûr je ne suis pas objectif mais je trouve la ville du Havre photogénique à l’extrême. L’architecture de Auguste Perret y est magnifiée par la lumière de l’estuaire si chère à nos impressionnistes.
Détruite à 90% par les alliés, les 5 et 6 septembre 1944, quelques semaines après la libération de Paris (5 000 morts et 80 000 sinistés), la ville a été entièrement rebâtie en béton armé. Le Havre fait l’objet d’une expérience de reconstruction unique en son genre par son étendue, la cohérence et les techniques de préfabrication.
Auguste Perret a eu la malchance d’avoir un certain Le Corbusier comme élève à qui il a transmis son intérêt pour les constructuctions en béton armé. Les tenants du Mouvement moderne dont il était le chef de file, cherchant à « tuer le père » se sont évertués à faire paraitre Perret comme un rétrograde passéiste, s’accaparant la révolution de la construction dite moderne.
Jusque dans les années 90, « Stalingrad sur mer » n’attirait que condescendance et dédain…
En 2005, le classement du centre reconstruit du Havre au Patrimoine de mondial de l’UNESCO a redonné à Perret son aura d’architecte visionnaire et a changé le regard porté à cette ensemble architectural homogène.
Mon travail photographique sur la reconstruction du Havre a été utilisé par l’organisme INNOVA CONCRETE pour illustrer les 100 sites majeurs du XXe siècle.
L’oeuvre d’Auguste Perret est enfin appréciée à sa juste valeur l’Institut Perret y à beaucoup travaillé.
Œuvre majeure d’auguste Perret, l’église Saint Joseph fait l’objet d’un album spécifique.
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